Logo PaperblogLa multiplication des blogs sur Internet pose un problème : statistiquement, je ne prends pas (trop) de risque en disant que « plus il y a de blogs, moins ils ont de chance d’être lus« .

Paperblog se veut le meilleur des blogs, une « agence de presse » avec du contenu « User Generated Content » qui permet aux contributions des blogeurs d’avoir une audience plus large, mais également une diffusion multi-médias (au sens propre du terme).

La beta privée à laquelle je participais est devenu une beta publique hier : vous pouvez d’ores et déjà créer vos comptes, et inscrire vos blogs.

Le créateur, Nicolas Verdier, a bien voulu répondre à quelques-unes de mes questions, ce qui va me permettre de développer le sujet dans la suite du billet.

Objectif découverte !

Actuellement, comment découvrez-vous de nouveaux blogs ?

Essentiellement grâce au linking (citations, blogroll, commentaires, etc.), et aux digg-like.

La mission de Paperblog consiste à identifier les meilleurs articles issus des blogs, à les thématiser et à les proposer à de nouveaux lecteurs.

Une grande quantité de nouveaux contenus est créée quotidiennement sur les blogs, mais les articles les plus pertinents n’atteignent pas toujours tout le lectorat potentiel.

Paperblog intervient dans ce cas comme un vecteur d’influence : il permet aux blogs moins connus d’avoir une plus forte audience pour leurs contributions.

Interface thématique de Paperblog

De même que Blogburst aux Etats-Unis, la seconde vocation de Paperblog sera de nouer des partenariats (les premiers sont déjà signés) avec des médias professionnels susceptibles d’être intéressés par le contenu proposé.

Ce dernier point soulève un problème : comment se fera le contrôle de la propriété intellectuelle ? D’un point de vue légal, un article de blog est une oeuvre intellectuelle comme une autre. Je ne suis pas expert, mais les conditions générales méritent d’être étudiées plus en détail.

Enfin, le dernier chantier de Paperblog consistera à offrir un support « offline« , au format papier ou « e-paper » : ne cherchez plus d’où vient le nom « Paperblog » ! ;)

La notion d’un contenu « offline » est motivée par deux problématiques :

  1. je veux lire des articles alors que je n’ai pas de connexion internet disponible (par exemple en déplacement),
  2. j’aimerais un support plus agréable à la lecture.

Dans le premier cas, une solution possible serait de proposer un client à installer sur le poste, pour télécharger une sélection d’articles de son choix : c’est typiquement une application de Google Gears (que j’ai conseillé à Nicolas).

Toutefois, dans le second cas, le problème est plus ardu : faut-il proposer un export dans un format pour l’impression (PDF), ou trouver un éditeur papier ?

Comment fonctionne Paperblog ?

Ah oui, tiens, ce serait intéressant à savoir !

Une fois un blog inscrit, les articles publiés sur celui-ci sont automatiquement intégrés à la plate-forme. Par la suite, le système s’appuie sur 4 critères différents pour identifier les meilleurs articles :

  • la technique : des algorithmes étudient le contenu des articles et les notent grâce à un système de critères qualitatifs (orthographe, nombre de liens entrants, etc.),
  • les actions conscientes (votes et commentaires) des internautes,
  • les actions inconscientes (durée de la visite, articles lus, etc.) des internautes,
  • enfin, une sélection des articles les mieux notés est effectuée par l’équipe éditoriale pour les mettre en avant dans leurs thématiques respectives.

Mon opinion

Avant de conclure, je vais développer quelques points qui sont susceptibles d’être améliorés :

  • les flux RSS sont encore manquants, mais seront les prochains éléments à être intégrés.
  • pas de version mobile pour le moment (en projet).
  • le système ressemble un peu trop à Wikio : il faudrait une accroche, ou un schéma permettant d’expliquer les différences entre les 2 systèmes.
  • comme dans toutes les applications permettant de consolider du contenu (Wikio, lecteur RSS, etc.), l’accent est mis sur le lecteur au détriment de l’éditeur. Je m’explique :

Je pense que Paperblog s’adresse à un public plus « traditionnel », moins « no life » qu’un blogueur, quelqu’un qui n’aura pas 1200 flux RSS à consulter chaque jour, pendant qu’il twitte de l’autre main. ;)

Le concept est encore un peu « jeune » (notamment en France) : il est difficile de cerner tout de suite la mission du service, mais mérite qu’on s’y attarde. Après tout, le web2.5 sera peut-être l’ouverture aux médias externes ?

La plate-forme sera opérationnelle après l’été : je suis curieux de voir comment elle évoluera, et comment elle s’intégrera dans ma veille quotidienne.

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à écouter l’interview de Nicolas sur Horizon Entrepreneur.

A noter : l’adresse http://fr.paperblog.com suggérerait-elle une internationalisation du service ?