Facebook : le réseau social de trop ?Depuis la déferlante Twitter, Facebook est LE réseau social où il faut être : quelle utilité pouvez-vous en tirer ?

Facebook est un réseau social qui a été créé pour rassembler les étudiants d’Harvard, puis des autres universités américaines : devant l’engouement général, les inscriptions se sont ouvertes à tous très récemment (mai 2007) .



Je me suis inscrit sur ce service pour le tester : j’ai bien été obligé puisque tout le monde en parlait (Twitter, blogs, presse traditionnelle). :)

Ma page Facebook

Fonctionnalités

A l’inscription, Facebook (trombinoscope en anglais) vous permet très simplement de vérifier si certains de vos contacts sont déjà présents sur l’application (ou le cas échéant de les inviter) à partir de l’importation de vos contacts (Gmail, Yahoo, etc.) : j’avais déjà évoqué ce mode d’invitation, et je restais sceptique quant à la confidentialité des données.

Une fois inscrit, vous pouvez :

  • remplir votre profil,
  • ajouter des amis,
  • ajouter des applications : photos, sondages, évènements, twitter, etc.,
  • rejoindre des groupes.

Facebook home page : fonctionnalité News Feed qui vous renseigne sur tous vos contacts

La notion de groupe reste très nébuleuse pour moi : pourquoi rejoindre un groupe ? Pour être sur une liste à côté de quelqu’un d’autre ? Par effet de mode ? Pour faire pression ? Quel en sera l’impact réel ?

Je rejoins l’opinion de Tetoine :

Quel acteur politique va se laisser influencer parce qu’un grand nombre de « membres » facebook sont soudainement contre lui ?

Vous vous imaginez Xavier Darcos se dire :

Mince, on ne peut pas supprimer 10 000 postes dans l’éducation nationale, on a un groupe Facebook au cul !

Oui, mais concrètement ?

J’utilise régulièrement deux réseaux sociaux qui m’apportent une réelle utilité :

  • Ziki : me permet de consolider tous mes contenus sur une seule page, gère mon identité numérique, me fournit un compte OpenID.
  • LinkedIn : réseau social pour la recherche de contacts professionnels.

Un peu à la manière des Skyblogs et autres MySpaces, Facebook se positionne sur une notion très particulière : « pour exister, il faut beaucoup d’amis et de commentaires« .

Les failles

Certains sont vraiment accro au système : un trader s’est même fait menacer par son employeur pour une « utilisation abusive de Facebook« .

Pourtant, je vais être critique envers Facebook (en dehors du fait que j’en cherche toujours l’utilité) car le système pèche encore à plusieurs niveaux malgré sa notoriété.

  • inexistance de flux RSS,
  • système en vase clos : il faut être enregistré pour accéder aux profils, ou aux fonctionnalités,
  • vous diffusez à vos contacts (que vous ne connaissez pas tous) une énorme quantité d’informations : identité civile, parcours scolaire, expériences professionnelles, orientation politique, amis, humeur, photos, etc.,
  • il est difficile de s’y retrouver parmi les centaines d’applications disponibles,
  • service uniquement disponible en anglais,
  • certains détails pourraient être corrigés depuis longtemps : on peut notamment citer le cas de l’encodage des caractères du contenu provenant d’applications tierces (Twitter par exemple).

Note : Facebook a annoncé ce matin que les profils seront bientôt indexés dans les moteurs de recherche. Les utilisateurs disposent d’un mois pour changer leurs préférences dans « Search privacy settings« .

Facebook, ça marche !

Un billet sur le blog de Facebook indique que la barre des 30 millions d’inscrits a été atteinte le 10 juillet 2007. A titre indicatif, LinkedIn ne compte « que » 13 millions d’inscrits.

Comme Netvibes, Facebook est un portail : fonctionnellement, vous avez à votre disposition une plate-forme sur laquelle vous allez rajouter des applications.

Cependant, alors que la valeur ajoutée de Netvibes est sa capacité à intégrer et à gérer de l’information, Facebook vous surcharge d’informations mais introduit une importante notion communautaire.

Le système en vase clos, associé à une montée en charge rapide et aux bandeaux publicitaires permet à Facebook de ne pas se soucier du modèle économique. Wikipedia indique 50 millions de dollars de chiffre d’affaire estimé pour 2006.

Pour finir, je vais comparer Facebook à un tamagotchi : il faut constamment s’en occuper, vous le voyez grandir (votre réseau), il faut le nourrir (avec du contenu) et jouer avec lui (en rajoutant et en utilisant des applications), mais finalement ça ne sert pas à grand chose…