Testez les performances en lecture et en écriture de vos disques durs

On a vu précédemment comment afficher toutes les informations utiles d’un disque dur avec CrystalDiskInfo : le même éditeur édite d’autres logiciels, dont notamment CrystalDiskMark. Celui permet de tester les performances d’un disque dur que ce soit en lecture ou en écriture.

Une seule fenêtre et quelques paramètres sont à vérifier avant de lancer un test :

  • premier menu déroulant : le nombre de tests que l’on souhaite réaliser,
  • la taille de chaque test : sont disponibles 50MB, 100MB, 500MB, 1000MB, 2000MB et 4000MB (MB correspond à Mo).
  • enfin, choisir la partition que l’on veut tester via la liste déroulante (chez moi, le disque C:),
  • lancer le test en cliquant sur « All » ou un des boutons inférieur.

Quatre tests différents sont disponibles :

  • All : tous les tests l’un à la suite de l’autre (Seq, 512K, 4K, 4K QD32),
  • Seq : test de lecture/écriture séquentiel (taille de bloc de 1024KB),
  • 512K : test de lecture/écriture aléatoire (taille de bloc de 512KB),
  • 4K : test de lecture/écriture aléatoire (taille de bloc de 4KB),
  • 4K QD32 : test de lecture/écriture aléatoire (taille de bloc de 4KB, Queue Depth de 32) pour NCQ&AHCI.
Tests des performances d'un disque SSD en lecture et écriture

Tests des performances d'un disque SSD en lecture et écriture

Tout comme son petit frère, CrystalDiskMark ne fonctionne que sur Windows et peut être utilisé en tant que simple exécutable.

Pour le télécharger, c’est sur la page de l’éditeur que ça se passe !

Test de montée en charge d’un site web ou d’une API avec Blitz.io

J’ai déjà abordé à 3 reprises les tests de montée en charge pour des sites ou des applications web :

  • via ApacheBench, à travers des commandes en ligne depuis un serveur,
  • avec LoadImpact, qui vous permet de tester des montées en charge sur des sites ou applications jusqu’à 50 utilisateurs simultanés gratuitement.

La semaine dernière, j’ai découvert presque caché dans le panier du libre de Nicolargo un nouveau concurrent : Blitz.io, et là….tadaaaa ! :)

Complètement développé en node.js, Blitz.io vous propose des tests de performances, ainsi que des tests de montée en charge pour votre site, application web, ou API RESTful. Blitz.io apporte beaucoup de fraîcheur dans l’écosystème des tests de performances.

Un test de performance simple sur Blitz.io

Un test de performance simple sur Blitz.io

(suite…)

Boostez les performances PHP avec APC

Dans la jungle des techniques d’optimisation d’un serveur web, si vous avez une application ou un site/blog en PHP5, il existe une solution relativement simple à mettre en place : APC (pour Alternative PHP Cache).

Disponible sous forme de package PECL (PHP Extension Community Library), APC fait parti de ce que l’on nomme les « accélérateurs PHP ». Il en existe plusieurs autres :

  • eAccelerator,
  • XCache,
  • Turk MMCache (plus maintenu),
  • etc.

Logo APCJ’ai choisi APC pour sa facilité d’installation, mais également pour sa future intégration dans PHP 5.4 (puisque la  version 6 est annulée jusqu’à nouvel ordre).

Son fonctionnement est simple : APC est un cache d’OPCode. Le code qui est lisible par un humain doit être transformé en code lisible par une machine : dans le cas de PHP, ceci est fait à la volée, pour chaque exécution de fichier. APC intercepte la phase de compilation du code, et la remplace par du code déjà généré précédemment, qui avait été mis en mémoire. On économise ainsi une étape, et donc du traitement.

Cette technique est surtout utile avec l’utilisation de frameworks : en effet, le contenu des fichiers ne change pas en phase de production, la version en mémoire est donc toujours la bonne.

Avant de l’installer, je fais un benchmark avec ApacheBench, ce qui me permettra de faire une comparaison une fois le cache activé. :)

PHP & Apache Benchmark sans APC

PHP & Apache Benchmark sans APC

Note : le test a été réalisé en local sur la page d’accueil d’un blog WordPress. Apache peut fournir ici 111 requêtes par serconde.

Installation d’APC

La dernière version stable au moment où j’écris cet article est la 3.1.6. Pour commencer, il faut installer les paquets « php-pear » et « php-devel » car PECL en a besoin. Une fois installés, il suffit d’y aller gaiement avec la commande « pecl install apc ».

Installation d'APC via PECL

Installation d'APC via PECL

Note : il se peut que l’installation pose une ou deux questions. Si vous ne savez pas, laissez les valeurs par défaut.

Configuration

Il reste à activer APC pour qu’il soit chargé au lancement d’Apache. Il est possible d’ajouter la ligne suivante dans le php.ini :

extension=apc.so

Pour ma part, j’ai l’habitude de dissocier chaque fonction : j’utilise un fichier apc.ini qui charge APC, et qui contient les paramètres de configuration. Il se trouve dans /etc/php.d/

extension=apc.so
apc.shm_segments= »1″
apc.shm_size= »128″
apc.stat= »0″
apc.filters= »wp-admin »

La première ligne permet de charger l’extension, puis je déclare un segment de 128 Mo de cache. Le paramètre apc.stat positionné sur false indique qu’il ne faut pas vérifier si le code PHP a changé. Si vous êtes en phase de maquette/pré-production, vous pouvez le mettre sur 1, de telle façon qu’APC ira chercher quels fichiers sont modifiés depuis la dernière exécution.

Enfin, apc.filters me permet d’exclure le répertoire wp-admin de mon blog pour la mise en cache. Les paramètres seront pris en compte au prochain redémarrage d’Apache.

C’est le moment de refaire un benchmark pour voir le résultat :

PHP & Apache benchmark avec APC activé

PHP & Apache benchmark avec APC activé

Ici, on peut noter une différence relativement importante : 6 fois plus de requêtes simultanées possibles sur le même serveur. Ne vous réjouissez pas trop vite, cela dépend de pas mal de facteurs ! :)

Interface d’administration

Il existe une interface web toute prête qui vous permettra de consulter les statistiques d’utilisation de votre/vos instance(s) APC. Il faut copier le fichier /usr/share/pear/apc.php dans un répertoire qui est publié par le serveur web. Voici le résultat :

Dashboard APC : statistiques et debug

Dashboard APC : statistiques et debug

Si vous voulez protéger l’accès à cette interface, il suffit d’éditer le fichier apc.php, et d’y modifier les identifiants par défaut :

APC : identifiants par défaut

Identifiants par défaut

A noter qu’il est tout à fait possible d’associer APC et Memcached sur le même serveur : les deux systèmes sont totalement différents et n’assurent pas les mêmes fonctionnalités.

La documentation du paramétrage d’APC se trouve sur la page : Runtime Configuration.

Optimisez les performances de votre site avec Memcached

Parmi toutes les optimisations possibles pour un blog, un site ou une application, on retrouve Memcached qui se positionne comme un système de cache d’objets distribué et non répliqué. Initialement développé par Danga pour Livejournal, c’est un outil open source qui est maintenant utilisé par de nombreux sites (Facebook, Youtube, mon blog, Flickr, etc.)

J’utilise Memcached sur le serveur de mon blog depuis quelques mois, et la différence avec/sans est assez flagrante.

Memcached : système de mise en cache d'objets

Logo MemcachedPour comprendre son utilité, je rappelle simplement que les temps d’accès à la mémoire vive d’un serveur sont nettement supérieurs à ceux d’un disque (nanosecondes VS millisecondes, cad un ratio compris entre 10 000 et 100 000).

C’est là que Memcached intervient. Il va créer des tableaux de données en RAM : cela va contribuer à réduire le nombre de fois qu’une même donnée stockée sur un périphérique de stockage mécanique est lue.

La principale chose à comprendre avec Memcached est qu’il s’agit d’un système d’usage général, et que les applications doivent être « conscientes » de sa présence. Ce n’est pas quelque chose de magique, qu’il suffit d’installer pour multiplier les performances par 10. Il faudra a minima installer un plugin si vous utilisez un CMS, voire repasser dans une partie du code.

Sous forme d’architecture client-serveur, Memcached se présente comme un démon qui écoute par défaut sur le port 11211. Le système créé des tableaux dont les clés de 250 octets pointent vers des valeurs qui peuvent avoir jusqu’à 1 Mo (mégaoctet). Si la quantité de mémoire allouée est pleine, les clés les plus anciennes sont supprimées (méthode Least Recently Used). Comme les données sont stockées en RAM, elles seront perdues si le serveur redémarre.

Il est possibles d’utiliser plusieurs instances Memcached. Par exemple, une application ABC peut mettre des données en cache sur 3 serveurs différents :

  • memcached1.monappli.com
  • memcached2.monappli.com
  • memcached3.monappli.com

Chaque serveur sera autonome et ne communiquera pas avec ses voisins.

Architecture Memcached : isolation des serveurs

Il est possible de répliquer des instances Memcached, mais ceci est une autre histoire ! :)

Un grand nombre de librairies clientes pour accéder à Memcached sont disponibles : C/C++, PHP, Java, Windows/.Net, Ruby, Perl, etc.

Performances : avec / sans Memcached sur un WordPress

Pour vérifier le gain de performances, j’ai utilisé un serveur de test, avec une installation de WordPress vierge. J’ai fait un test de charge avec ApacheBench, avec et sans Memcached activé.

Benchmark :

  • WordPress sans Memcached : 8,75 requêtes / secondes,
  • WordPress avec Memcached : 150 requêtes / secondes.

Nb : il s’agit d’une installation d’Apache2 avec un paramétrage par défaut sur une CentOS 5.5 32 bits, 1 vCPU 2 Ghz, 512 Mo de Ram.

En conclusion, Memcached est un élément non négligeable qu’il est bon d’intégrer dans la conception d’une application. Cependant, comme c’est une couche d’intégration supplémentaire, il faut faire en sorte que l’application soit consciente que système existe.

Je reviendrais plus tard sur l’installation de Memcached…

Analyser les performances d’une page web avec Load Impact

Précédemment dans 24h, on avait vu comment faire des tests de montée en charge de votre site web : on avait utilisé pour ceci, une application externalisée qui s’appelle Load Impact.

Load Impact propose aussi une analyse de vitesse de vos pages web, un peu comme GTmetrix et Pingdom Full Page Test.

Analyser les performances d'une page web avec Load Impact Page Analyser

Il est intéressant de noter que vous pouvez émuler des navigateurs différents (Chrome, Firefox, Internet Explorer, Opera, Safari) pour faire le test.

Pour analyser vos pages web : Load Impact Page Analyser.

Test de montée en charge de votre site avec Load Impact

Vous avez créé une application, ou un site web susceptible d’avoir un grand nombre de visiteurs ? Pour éviter l’effet Slashdot (indisponibilité de votre site suite à une rapide augmentation du nombre de visites), il est conseillé de faire des tests de montée en charge.

Plutôt orienté « sites web », Load Impact (comme son nom l’indique) permet de simuler un nombre croissant de visiteurs sur votre site et de vérifier l’impact sur les temps de chargement, l’accès aux pages, etc.

Le résultat obtenu est plutôt visuel : outre les chiffres, vous trouverez dans votre rapport des graphiques d’évolution.

Test de montée en charge avec Load Impact

Test de montée en charge avec Load Impact

On peut voir que ce test :

  • a duré 10 minutes,
  • que le volume de données total transféré est presque de 450 Mo pour 22500 requêtes,
  • a consisté à un incrément de 10 utilisateurs toutes les 2 minutes pour atteindre 50 utilisateurs simultanés.

Une version gratuite mais limitée est disponible : elle permet de faire 4 tests par jour, avec 50 utilisateurs simultanés au maximum. Pour les autres versions, il faudra sortir la carte bancaire, mais les prix sont totalement abordables !

Load Impact : prix

Load Impact : prix

J’ai eu l’occasion de tester des solutions professionnelles pendant quelques années et je trouve que :

  • la configuration des scénarios est un peu faiblarde,
  • la montée en charge devrait être mieux gérée : possibilité de faire des paliers d’utilisateurs en dent de scie, etc.

Cependant, cette solution de test de montée en charge proposée par Load Impact a l’avantage d’être hébergée : il n’est pas nécessaire d’installer un client sur un (ou plusieurs) poste(s).

Enfin, quid de la simulation d’utilisateurs visualisant des vidéos en streaming (type Youtube) ? J’ai trouvé ceci dans la FAQ :

Load Impact will load the video file, if it is accessible via standard HTTP/HTTPS, but each client will stream (load) the file as fast as possible, which means you’re likely to get much « heavier » clients than you would in a real scenario.

Pour ceux qui veulent se donner une idée, le résultat du test gratuit sur mon blog est disponible en ligne, et pour ceux qui veulent l’essayer : Load Impact.

Vous obtenez de bons résultats ? ;)

Merci à Gonzague pour la découverte